L’ex-président ivoirien, Henri Konan Bédié, a été désigné candidat à la présidentielle du 31 octobre par son parti, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition).
Depuis sa résidence à Abidjan, d’où il a animé lundi un point de presse, ce leader du PDCI a informé avoir obtenu, la veille, 99,7 % des voix à l’issue d’une convention du parti au cours de laquelle il était le candidat unique.
Les « résultats provisoires » des votes des délégués « mettent en évidence mon élection avec un score de 99,7 %. C’est un véritable plébiscite », a-t-il indiqué. « Je suis heureux et fier d’avoir été élu comme candidat du PDCI », a ajouté Bedié, affichant sa « joie immense ».
Agé de 86 ans, l’ancien président avait déjà répondu, dimanche, à ces adversaires qui le critiquent. Il avait indiqué que, pour le PDCI, « l’âge, c’est un atout. L’âge réunit l’expérience et aussi la compétence ». Non seulement, il dispose encore de toutes ses « forces physiques et intellectuelles », mais aussi « il n’y a pas d’âge limite au regard de la Constitution », s’est-il défendu.
Henri Konan Bédié avait régné sur la Côte d’Ivoire entre 1993 à 1999. Il avait été destitué par un putsch en 1999. Lors du scrutin présidentiel de 2010, il est arrivé troisième derrière Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara.
Il considère que son retour au pouvoir est bénéfique pour les jeunes ivoiriens. « Si nous nous présentons, a-t-il indiqué, c’est pour les nouvelles générations, les jeunes, les garçons, les filles, pour esquisser avec eux, un avenir meilleur ».
L’ancien président pourrait affronter, entre autres, l’actuel chef d’Etat, Alassane Ouattara, qui est pressé, par son parti, pour être candidat à sa propre succession, suite à la mort de son dauphin, feu Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. L’opposition considère d’emblée qu’un troisième mandat de Ouattara est anticonstitutionnel.