L’Association internationale du transport aérien (IATA) a indiqué, mardi, que le retour à la normale au niveau du trafic aérien mondial ne se fera pas avant 2024, compte tenu des incertitudes qui règnent encore concernant les ouvertures des frontières, à cause de la recrudescence des cas de Covid-19 dans certains pays, bouleversant carrément les déplacements à l’international.
« Nous estimons maintenant que le niveau (de trafic) de 2019 ne sera pas atteint avant 2024, soit un an plus tard que ce que nous avions prévu précédemment », a fait part le responsable financier de l’IATA, Brian Pearce, au cours d’une conférence de presse.
Selon ce cadre, le trafic des passagers s’est effondré de 86,5% sur un an en juin, après une contraction de 91% en mai. Au deuxième semestre, ce rythme très ralenti devrait se poursuivre, a-t-il déploré.
L’organisation internationale prévoit une chute du trafic de l’ordre de 63% en 2020 contre 55% auparavant. Toutefois, Pearce a précisé que « les projections dépendent beaucoup de la manière dont les pays contrôlent le virus » et sont conditionnées par l’arrivée éventuelle d’un vaccin contre la Covid-19.
La prudence des clients sur le plan sanitaire, et probablement leurs moyens financiers frappés par la crise, ainsi que la diminution des voyages d’affaires, remplacés par des réunions en ligne, sont d’autres facteurs qui ralentissent la reprise de l’activité du secteur aérien.
En termes de manque à gagner en 2020 pour le secteur de l’aviation commerciale, l’IATA indique un montant de 419 milliards qui correspond à une baisse de moitié des recettes mondiales.