Le porte-parole du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), David-Jolino Diwampovesa-Makelele, a confirmé, jeudi 6 août, le retrait des troupes zambiennes de Kalumbamba et de Kibanga, deux villages de la province de Tanganyika, située au sud-est de la RDC.
« A la date du 4 août 2020, nos services compétents en la matière et tous les responsables congolais et étrangers ont constaté le retrait effectif des troupes zambiennes », a déclaré ce ministre de la Communication devant la presse.
En mars dernier, des combats avaient éclaté entre les armées des deux pays, lorsque des troupes zambiennes avaient occupé les deux villages congolais.
La Communauté des Etats d’Afrique australe (SADC), sollicitée par les autorités congolaises, avait joué le rôle de médiation dans ce conflit frontalier opposant les deux voisins. Après une mission mixte dépêchée sur les lieux du 22 au 29 juillet, la SADC avait déclaré que les deux localités appartenaient à la RDC et avait donné un ultimatum à la Zambie pour retirer ses troupes.
« Le rapport de la mission SADC (…) a abouti à la reconnaissance par la Zambie des territoires de Kalumbamba et Kibanga qu’elle avait occupés, appartenaient à la République démocratique du Congo. Aussi, le début d’évacuation des troupes zambiennes des sols congolais était convenu sur la période allant du 30 juillet au 4 août 2020 », a-t-il précisé.
Toujours d’après le ministre, « le comité mixte a ordonné par ailleurs l’implantation des bornes frontalières provisoires, en attendant la construction des bornes frontalières définitives et à matériaux durables ».
La population congolaise concernée, en particulier celle de Muliro, serait « en liesse » et elle a commencé à regagner les territoires anciennement occupés par l’armée zambienne.
Le conflit frontalier de mars 2020 n’est pas le premier qui a opposé la Zambie et la RDC. Trois incidents similaires se sont déjà produits par le passé.