Les dirigeants du Polisario sont partout pointés du doigt dans le scandale des détournements des aides humanitaires internationales et particulièrement celles des pays de l’Union Européenne (UE), principal pourvoyeur d’aide aux populations des camps de Tindouf.
La direction du Front Polisario vient de recevoir «31 tonnes de denrées alimentaires et de matériels médicaux, fournis par le Croissant rouge algérien et la Direction centrale des services de santé militaire du ministère de la Défense nationale», a annoncé samedi 8 août le ministère algérien de la Défense.
Cette aide a été acheminée à bord d’un avion militaire depuis la base aérienne de Boufarik à destination de la base aérienne de déploiement à Tindouf, avant d’être convoyée à bord de camions jusqu’aux camps de Tindouf.
Avec une population sahraouie estimée par le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), à 90.000 habitants, la répartition de cette aide donne droit à chaque habitant à une insignifiante ration de moins de 0,35 kg, au moment où l’Etat algérien a envoyé deux jours auparavant, 6 avions militaires chargés d’aliments, de médicaments et de tentes à destination des Libanais victimes de la double explosion survenue le 4 août dernier.
Le problème n’est pas là, mais là ou le bas blesse le plus c’est plutôt au niveau de l’ampleur des détournements par des dirigeants du Polisario et des responsables algériens, des aides humanitaires internationales destinées aux populations sahraouies.
Ces dernières semaines, de nombreux eurodéputés, des médias et des ONG européens ont haussé le ton pour connaitre le sort de ces importantes aides qui se chiffrent par des millions d’euros mais leur effet sur le terrain, reste peu ou pas perceptible sur le terrain à Tindouf.
Les derniers chiffres font état de quelque 12 millions d’euros d’aides versées par l’Union européenne, l’Espagne, l’Allemagne, la Suède, la Norvège, l’Italie, la Suisse et le Canada. Mais le plus gros de ces aides alimentaires et médicales n’est jamais parvenu à ses vrais destinataires dans les camps de Lahmada.
D’où les suspicions qui fusent surtout en Europe sur le sort réservé par le Polisario et l’Algérie à ces aides qui, selon de nombreux témoignages qui proviennent des camps de Tindouf, les produits d’aide sont massivement détournés pour être revendus au marché noir en Algérie, en Mauritanie et dans pays voisins.