Le prochain scrutin présidentiel au Togo se tiendra le 18 octobre prochain, d’après un décret présidentiel lu mardi soir à la télévision nationale.
Le chef de l’Etat, Alpha Condé, a appelé la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à respecter strictement ledit décret. Cette dernière, confirmant la date des élections dans un communiqué, a demandé aux partis politiques de soumettre rapidement les noms de leurs candidats.
Le parti au pouvoir a désigné, la semaine passée, le président sortant, 82 ans, pour porter ses couleurs à ce grand rendez-vous. Cependant, jusqu’à présent, Alpha Condé laisse encore planer le doute quant à sa candidature pour un troisième mandat.
La Constitution guinéenne limite le nombre de mandats à deux, mais une nouvelle loi fondamentale, adoptée lors d’un référendum en mars dernier, permet au président sortant de se représenter, les compteurs étant remis à zéro, défend le camp au pouvoir.
Ce vote avait été boycotté par l’opposition qui s’insurge contre un troisième mandat de Condé. Plusieurs manifestations ont été déjà organisées, depuis octobre 2019, par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC, formé des principaux partis d’opposition et d’organisations de la société civile) pour dire non à une nouvelle candidature du président.
L’opposition estime aussi qu’il existe encore des problèmes à régler au niveau du fichier électoral et la CENI n’est techniquement pas prête pour l’organisation de l’élection.
Un seul opposant a jusque-là annoncé sa candidature, notamment Ousmane Kaba, ancien proche du président Condé et dont le parti est membre du FNDC.