Le président namibien Hage Geingob a jugé que les offres de réparations faites par l’Allemagne pour les atrocités commises à l’époque coloniale au début du XXème siècle n’étaient «pas acceptables» et qu’elles devaient être «révisées».
«L’offre actuelle de réparations faite par le gouvernement allemand reste une question en suspens et n’est pas acceptable pour le gouvernement namibien», a déclaré le président Geingob.
Le président Geingob a été informé mardi par l’envoyé spécial du gouvernement, Ngavirue, de l’avancement des négociations, avant un dernier round de discussions dont la date n’a pas encore été fixée.
Ngavirue a reçu l’instruction de «poursuivre les négociations en vue d’une offre révisée», a-t-il ajouté.
Les Allemands ont tué en Namibie des dizaines de milliers d’Hereros et de Namas lors de massacres commis entre 1904 et 1908, des massacres considérés par certains historiens comme le premier génocide du XXe siècle.
En 2015, les deux pays ont entamé des négociations en vue d’un accord qui pourrait contenir des excuses officielles de l’Allemagne et la promesse d’aides au développement en guise de dédommagement. A ce jour, Berlin a reconnu sa responsabilité pour les massacres des Hereros et des Namas, mais n’a pas présenté d’excuses officielles.
L’Allemagne a refusé à plusieurs reprises de verser à la Namibie des réparations directes, invoquant les millions d’euros d’aide au développement déjà versés au gouvernement namibien.
En mars 2019, un tribunal fédéral de New York a rejeté la procédure en réparation pour génocide intentée contre l’Allemagne par les tribus herero et nama.