L’ex-première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, a demandé mardi au président ivoirien, Alassane Ouattara une amnistie pour son époux Laurent, pour Guillaume Soro, l’ancien président de l’Assemblée nationale en exil en France et pour l’ex-ministre de la Jeunesse, Charles Goudé, afin de «faciliter la réconciliation» dans le pays, à trois mois de l’élection présidentielle.
«Je voudrais appeler le Chef de l’État à prendre un décret d’amnistie pour rendre Laurent Gbagbo éligible. Que Laurent Gbagbo, se présente à l’élection présidentielle ou pas, qu’il soit éligible», a déclaré Mme Gbagbo lors d’un point de presse. Mme Gbagbo a aussi demandé l’amnistie pour Guillaume Soro, l’ancien président de l’Assemblée nationale en exil en France et de M. Blé Goudé.
L’ex-président Laurent Gbagbo, en liberté conditionnelle à Bruxelles après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI), a introduit une demande de passeport pour rentrer en Côte d’Ivoire. «Je l’invite à lui délivrer un passeport diplomatique. Il y a droit », a poursuivi Mme Gbagbo, 69 ans, également vice-présidente du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) le parti créé par M. Gbagbo.
Le gouvernement ivoirien a récemment affirmé traiter la demande de passeport de Laurent Gbagbo, dont le retour en Côte d’Ivoire revêt un enjeu politique majeur, à trois mois de l’élection présidentielle.
L’atmosphère politique est délétère à l’approche de la présidentielle. La jeunesse de l’opposition a décidé de soutenir la marche pacifique de la société civile prévue le jeudi 13 août, pour protester contre le 3ème mandat du Président Alassane Ouattara.