Au moins dix civils, dont un responsable gouvernemental et un policier ont été tués et une trentaine de personnes blessées, ce dimanche 16 août, dans l’attaque qui a visé un hôtel réputé dans la capitale somalienne, Mogadiscio.
Après une explosion d’une voiture piégée près de l’hôtel Elite sur la plage du Lido, fréquenté par les dirigeants gouvernementaux, des hommes armés auraient ensuite investi l’établissement, selon un porte-parole du ministère de l’Information, Ismael Mukhtaar Omar, qui a précisé que les forces de sécurité ont pu finalement reprendre le contrôle de l’établissement après quatre heures d’échange de tirs.
Le groupe terroriste somalien Shebab a aussitôt après, revendiqué l’attaque dans un communiqué à SITE, groupe de surveillance des sites islamistes. Selon le texte, les « martyrs » Shebab auraient « pris le contrôle de l’hôtel » et infligé « de lourdes pertes » aux personnes qui s’y trouvaient.
Les autorités craignent un bilan plus lourd, tant l’explosion « a été massive ». Les assaillants auraient perdu cinq personnes dans leur rang.
Cette attaque intervient moins d’une semaine après un incident qui a eu lieu le 10 août dans la prison centrale de Mogadiscio. Des prisonniers Shebab, dont certains purgeaient une peine de prison à perpétuité, avaient échangé des tirs avec des forces de sécurité, après s’être emparés des armes des gardiens.
Le groupe rebelle somalien Shebab, affilié à Al-Qaïda, continue à prouver sa force de frappe depuis des zones rurales où ses éléments avaient trouvé refuge après avoir été chassés de Mogadiscio grâce au soutien de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom) qui dispose d’un effectif de 20.000 hommes.