Le gouvernement sénégalais a mis en place une procédure d’urgence pour évacuer le plus rapidement possible la totalité de la cargaison du nitrate d’ammonium (3.050 tonnes) qui était entreposée dans le port de Dakar, en plein cœur de la capitale sénégalaise, en transit pour le Mali.
Selon le ministère sénégalais de l’Environnement, la cargaison a été chargée dans des camions de trente tonnes en direction du Mali. De leur côté, les autorités portuaires ont assuré que la centaine de camions remplis de ces produits chimiques est escortée par la gendarmerie et pourrait traverser la frontière, en dépit de la fermeture des frontières avec le Mali imposée par la CEDEAO à tous ses Etats membres au lendemain du putsch militaire à Bamako.
Il s’agit là d’un grand soulagement pour les Dakarois qui étaient inquiets de la présence de ces produits dangereux qui ont été à l’origine de la double explosion ayant ravagé la capitale libanaise, Beyrouth, et fait 177 morts ainsi que 6500 blessés.
Le propriétaire de la cargaison a voulu stocker provisoirement ses marchandises sur un terrain lui appartenant à Diamniadio, une nouvelle ville située à une trentaine de kilomètres de Dakar, mais le ministère de l’Environnement a rejeté cette initiative en raison des « conditions qui ne sont pas réunies ».
Mercredi 19 août, le président sénégalais, Macky Sall, a ordonné au gouvernement, lors de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, de mettre en place « un plan national de recensement, d’audit et de sécurisation des dépôts de produits chimiques dangereux» dans le pays.