La Sud-Africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l’organisation de l’Union Africaine (UA), a appelé les Etats africains à réagir face à la menace Boko Haram, lors de la cérémonie d’ouverture du conseil des ministres de l’UA, lundi, à Addis-Abeba en Ethiopie.
Dans son discours d’ouverture, la sud-africaine a mis l’accent sur la situation qui prévaut actuellement entre le Nigeria, le Cameroun et le Tchad, mettant en garde que « si cette menace n’est pas contenue, nous serons tous en danger. Il est temps d’agir, d’agir collectivement ».
« Nous sommes profondément horrifiés par la tragédie que Boko Haram continue d’infliger à nos populations. Kidnapper des jeunes filles dans les écoles, brûler des villages, terroriser des communautés entières et les tuer. Nous devrions tous déclarer cet état de fait comme inacceptable».
Jusqu’à présent, le Nigeria ne voulait pas que l’Union africaine, et notamment son éternel rival Sud-africain, se mêle de ses affaires intérieures. Mais selon Mme Zuma, les attaques transfrontalières lancées par Boko Haram contre le Cameroun constituent une preuve des dangers graves que pose le groupe armé pour la paix. Ce n’est ni donc un problème local ni même purement régional, c’est l’affaire de toute l’Afrique.
D’ailleurs sans oublier les gestes militaires ou politiques déjà effectués, elle veut faire bouger les choses : « Bien sûr, j’ai vu que le gouvernement du Tchad était prêt à aider le Cameroun dans ce combat. Mais j’espère que les chefs d’Etat vont en discuter et voir ce qui devrait être fait».
C’est dans cette logique, que les chefs d’Etat de l’Union Africaine ont inscrit immédiatement le dossier Boko Haram à l’ordre du jour de leur sommet qui commence ce vendredi.