Les partisans de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, ne comptent pas lâcher prise après la confirmation, par la justice nationale, du retrait de son nom de la liste électorale.
Qualifiant cette radiation de «pure manœuvre politicienne mise en œuvre pour empêcher son retour en Côte d’Ivoire», la coalition «Ensemble pour la démocrate et la souveraineté» (EDS) a annoncé, mercredi au cours d’un point-presse, qu’elle déposera la candidature de Gbagbo pour la présidentielle du 31 octobre prochain, «selon les procédures prévues».
La Commission électorale indépendante avait décidé de radier l’ancien président de la liste électorale, en raison de sa condamnation à vingt ans de prison, prononcée en janvier dernier par la justice ivoirienne pour une affaire de la casse de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Mais le camp de Gbagbo ne semble pas très convaincu par cette justification.
EDS estime que «la condamnation du président Laurent Gbagbo pour un prétendu braquage de la BCEAO n’est rien d’autre, qu’un règlement de compte politique » et «informe les ivoiriens qu’il considère nulle et non avenue la radiation du président Laurent Gbagbo», a déclaré le président de la plateforme, Georges Armand Ouégnin.
Ouégnin a déploré des « agissements illégaux et injustes » contre Gbagbo qui « relèvent de l’instrumentalisation de l’institution judiciaire à des fins politiciennes dans le seul but d’exclure, par peur, un redoutable adversaire du jeu politique et de la compétition électorale ».
La coalition s’en est prise également aux autorités qui auraient refusé de délivrer un passeport ordinaire à Gbagbo, actuellement établi en Belgique, pour lui permettre de rentrer en Côte d’Ivoire, après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI).