Le gouvernement présenté récemment par le Premier ministre tunisien, Hichem Mechichi, a reçu l’approbation de 134 députés sur 217, suite à un vote confiance qui a eu lieu ce mardi 1er septembre.
« Je suis fier de ce soutien », a déclaré, à l’issue du vote, Mechichi qui a privilégié, pour son équipe gouvernementale, des technocrates choisies pour leurs compétences. Ce Premier ministre est le troisième qui soit désigné depuis octobre, et son gouvernement est le second.
Ce gouvernement « peut régler les problèmes économiques, sanitaires, sécuritaires, je suis persuadé de sa réussite », a affirmé, pour sa part, le président du Parlement et chef de file d’Ennahda, Rached Ghannouchi.
Selon la presse locale, Majless al-Choura, instance suprême du parti islamiste Ennahdha qui était arrivé premier lors des législatives d’octobre 2019, a décidé, le 31 août dernier, « d’appeler son bloc parlementaire à voter la confiance au gouvernement de Hichem Mechichi ».
Une attitude qui serait dictée par l’intérêt national et par le souci de permettre « au pays de surmonter la situation actuelle de quasi-paralysie des institutions, dans l’espoir que le gouvernement concentre ses efforts sur les priorités urgentes, notamment sanitaires, économiques, sociales et sécuritaires ».
En effet, comme d’autres formations politiques, Ennahdha a émis des réserves quant à la méthode des concertations ayant accompagné la formation du gouvernement, son architecture, et les personnalités proposées.
Le vote de confiance obtenu par Mechichi écarte ipso facto la perspective d’une dissolution de l’Assemblée moins d’un an après son élection. Reste à présent au gouvernement de convertir ses promesses en actions, avec des résultats conséquents, pour rassurer non seulement la classe politique, mais aussi la population confrontée à une situation économique en berne.