Les Nations unies ont ouvert lundi à Genève un deuxième cycle de pourparlers de paix inter-libyens, afin de trouver une issue au conflit armé qui perdure depuis maintenant 4 ans entre les milices islamistes d’un côté et le gouvernement reconnu par la communauté internationale de l’autre.
Ce nouveau cycle de négociation qui se déroule sous l’égide de la Mission d’Appui des Nations Unions en Libye (MANUL) projette de multiplier dans les jours qui suivent, les discussions avec les principales parties au conflit. Le représentant spécial de l’ONU en Libye, Bernardino Leon, a rassemblé à ce titre, plusieurs pays occidentaux, dont font partie les Etat Unis, le Royaume-Uni et la France, afin d’étudier la possibilité de déployer des émissaires militaires et civils en Libye.
Suite à cette initiative, l’ancien Congrès Général National (CGN) soutenu par les islamistes, et notamment par le puissant mouvement FajrLibya (Aube de la Libye), installé dans la capitale, a refusé d’envoyer ses représentants à Genève. Il juge en effet suspect la tenue d’une telle réunion sur le sol helvète. D’après le CGN, cette réunion sous le patronage de la MANUL « vise à appliquer un agenda étranger et à promouvoir le conflit en Libye ». Ila cependant affirmé suivre avec intérêts les actuelles négociations tout en étant ouvert au principe de pourparlers sur le territoire libyen.
Malgré les nombreux appels aux cessez-le-feu, la situation sur le terrain est encore loin d’être réglée. Mardi, un nouvel attentat à la voiture piégée est venu secouer un hôtel de Tripoli. Les autorités sécuritaires ne sont cependant pas encore en mesure d’évaluer avec précision les dégâts humains et matériels.L’attentat en question a visé l’hôtel Corinthia situé dans une rue généralement bondée et proche d’une station de bus et d’un marché populaire. Cet hôtel abritait auparavant plusieurs missions diplomatiques.