L’ancien président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) s’est rendu dans la nuit de samedi à dimanche, aux Emirats arabes unis, pour y recevoir des soins médicaux, soit quatre jours après avoir fait un accident ischémique transitoire, une forme d’AVC, qui lui a valu 48 heures d’hospitalisation à la clinique Pasteur à Bamako.
Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) au pouvoir au Mali depuis le dernier putsch militaire, a expliqué dimanche dans un communiqué, que l’évacuation sanitaire d’IBK est intervenue à la suite «des discussions engagées par le médiateur de la CEDEAO (l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan) auprès des autorités maliennes du 22 au 25 août », qui ont permis que des engagements soient pris par écrit.
Pour sa part, le CNSP a accepté le déplacement d’IBK pour des raisons humanitaires et pour une durée maximum d’un mois. Ce délai, est « extensible uniquement sur avis médical qui, du reste ne pourrait excéder 3 mois. Auquel cas, le suivi médical se fera au Mali », précise le communiqué.
De son côté, la CEDEAO s’est engagée à « à assurer le retour de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta aussitôt après son séjour médical suivant les conditions susmentionnées ».
«Nous avons effectivement pris des engagements. Le président IBK ne se sauve pas du Mali. Il va se soigner. Il a dit lui-même qu’il sera à la disposition de son pays si nécessaire », a confirmé à l’AFP une source proche de l’organisation ouest-africaine.
Le CNSP a été mis en place par la junte militaire qui a renversé, le 18 août dernier, le président Keita, au pouvoir depuis sept ans. Les concertations sur la transition se sont ouvertes samedi à Bamako.