Les protagonistes de la crise libyenne sont parvenus jeudi à un accord global sur le partage des postes de souveraineté en Libye, au terme d’un dialogue inter-libyen qui avait commencé dimanche au Maroc, dans la station balnéaire de Bouznika, à 40 km au sud de Rabat.
Les délégations du Haut Conseil d’Etat (basé à Tripoli) et du parlement de Tobrouk (Est), ont également convenu de poursuivre ce dialogue à la fin du mois de septembre afin d’achever les mesures nécessaires qui garantissent l’application et l’activation de cet accord, indique le communiqué final conjoint.
Dans ce document lu par Driss Omran, membre de la Chambre des représentants libyenne (basée à Tobrouk), en présence du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, les deux parties libyennes appellent l’ONU et la communauté internationale à soutenir les efforts du Maroc en vue de réunir les conditions d’une solution politique globale en Libye.
Tout en remerciant le Roi Mohammed VI pour le soutien apporté aux libyens afin de surmonter la crise, les deux parties ont souligné la situation extrêmement dangereuse en Libye, qui menace la sécurité, l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Etat, et qui est née des interventions étrangères négatives ravivant la guerre et les alignements régionaux et idéologiques.
Le dialogue inter-libyen de Bouznika s’inscrit en application de l’article 15 de l’accord politique libyen conclu à Skhirat (en décembre 2015) et en confirmation des conclusions de la conférence de Berlin soutenant la solution politique et sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU, ont souligné les deux parties libyennes.