L’organisation terroriste Etat Islamique a revendiqué mardi le violent attentat qui a visé le jour-même l’hôtel Corinthia au centre de Tripoli et qui a fait 13 morts dont plusieurs étrangers.

D’après des sources sécuritaires, cinq assaillants ont d’abord fait exploser une voiture piégée devant l’entrée de l’hôtel avant d’y pénétrer. Trois gardes de sécurité ont péri suite à cette première offensive. Les terroristes ont ensuite fait éruption dans le hall de l’hôtel en tirant des coups de feu. Les rares clients présents et une partie du personnel ont pu fuir par une porte de derrière donnant sur le parking souterrain.

D’après certains témoins, les assaillants auraient par la suite pris des otages et se seraient réfugiés dans un étage supérieur de l’établissement. Quelques heures plus tard, les forces de l’ordre sont intervenues pour neutraliser les terroristes. Les cinq assaillants se sont alors fait exploser, mettant fin à l’opération sanglante.

Un des porte-paroles de la sécurité, Issam Al Naass, a confirmé peu après l’attentat que les terroristes avaient réussi à tuer cinq ressortissants étrangers durant cet assaut armé. Un américain, un français, deux ressortissantes des philippines et un sud-coréen ont été assassinés par balles, a-t-il précisé.

La branche libyenne de l’Etat Islamique, présente dans le pays depuis novembre dernier a revendiqué sur Twitter, l’acte terroriste contre l’hôtel Corinthia. L’institut américain SITE, spécialisé dans l’activité des organisations terroristes a par ailleurs confirmé l’implication de la banche de l’EI dans cette nouvelle tuerie.

Situé dans le centre de la capitale, l’hôtel Corinthia jouit d’un emplacement privilégié qui lui permet d’accueillir de nombreuses personnalités étrangères. Il était auparavant le principal établissement hôtelier qui recevait les diplomates et responsables de haut rang.

Les autorités libyennes ont, pour leur part, de citer nommément l’organisation terroriste Etat Islamique dans cet attentat. Selon elles, les terroristes appartiendraient à des milices islamistes du pays.