Les présidents de la Tanzanie, John Magufuli et de l’Ouganda, Yoweri Museveni, ont signé ce dimanche à Chato (ville tanzanienne), un accord portant sur la construction d’un oléoduc de plus de 1.400 km, pour un investissement estimé à 3,5 milliards de dollars.
Le projet a nécessité de nombreuses d’années de négociations entre les deux pays avant de parvenir à un consensus. Reliant les champs pétrolifères ougandais de Hoima au port tanzanien de Tanga, l’infrastructure s’étend sur une longueur de 1.445 km. Les travaux de l’oléoduc démarreront en 2021.
Satisfait, Magufuli a fait savoir que « cette signature aujourd’hui est une étape cruciale dans l’application du projet qui va non seulement créer des emplois, mais aussi promouvoir la coopération régionale et stimuler le développement économique dans les zones traversées par l’oléoduc».
Pour la Tanzanie, entre 10.000 et 15.000 emplois devraient être créés au cours des 25 prochaines années grâce à ce projet.
La semaine passée, la compagnie pétrolière française, Total, a annoncé avoir conclu un accord avec les autorités ougandaises sur cet oléoduc d’exportation de pétrole brut (découvert en 2006 en Ouganda)
Etant donné que l’infrastructure traversera des zones protégées sensibles, des rivières et des terres agricoles, Total s’est engagé au «respect des normes les plus strictes en matière de droits humains».
Toutefois, au-delà des garanties et de l’enthousiasme suscité par le projet, certaines ONG, comme la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) et l’ONG Oxfam, émettent des réserves en raison des risques que ce projet fait courir aux modes de vie des populations et pour les « écosystèmes extrêmement sensibles ».