L’opposition ivoirienne a appelé, ce dimanche 20 septembre, ses partisans à la désobéissance civile en vue de contrecarrer la candidature du président sortant, Alassane Ouattara, pour un troisième mandat.
« Face à la forfaiture, un seul mot d’ordre, irréversible : la désobéissance civile », a martelé Henri Konan Bédié, accompagnés de leaders des principales plateformes de l’opposition dans le pays, lors d’une réunion tenue au siège de son parti, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).
Cette rencontre a eu lieu au lendemain de l’appel à « l’unité d’action » de l’opposition lancé par Guillaume Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale, depuis la France où il est exilé.
Alors que les manifestations sont interdites par décret, l’opposition a appelé le peuple ivoirien à « demeurer en ordre de bataille, se mobiliser pour des manifestations légitimes sur toute l’étendue du territoire, conformément à la Constitution, pour la restauration de la démocratie et de l’Etat de droit, en vue des élections justes, régulières, transparentes et inclusives ».
Les opposants s’en sont pris au Conseil Constitutionnel qui dans sa liste définitive des candidats à l’élection du Président de la République, le 31 octobre prochain, a exclu l’ex-président Laurent Gbagbo et l’ancien Premier ministre Guillaume Soro.
« Le Conseil Constitutionnel, au lieu de contribuer à l’apaisement des tensions en disant le droit, conformément à la Constitution, s’est laissé instrumentaliser par le pouvoir RHDP unifié en déclarant, arbitrairement, irrecevables les candidatures de quarante (40) postulants sur quarante-quatre (44), tout en validant, dans le même temps, la candidature illégale et anticonstitutionnelle de Monsieur Alassane Dramane Ouattara », ont-ils déploré dans leur communiqué final.
Les adversaires du chef de l’Etat exigent, outre le retrait de la candidature de Ouattara, la dissolution du Conseil Constitutionnel pour « la mise en place d’une juridiction véritablement impartiale et qui s’attache à dire le droit », et de la Commission Electorale Indépendante (CEI) « en raison de son inféodation évidente au régime RHDP unifié et la mise en place d’un organe électoral consensuel ».