Les ministres en charge des Forêts, de l’Industrie et de l’Environnement des pays d’Afrique centrale ont validé, vendredi dernier, lors d’une rencontre par visioconférence, une décision portant interdiction d’exporter le bois sous forme de grumes par tous les pays du bassin du Congo, et ce à partir du 1er janvier 2022.
D’autres mesures ont été également entérinées, notamment celles concernant la création du Comité régional d’industrialisation durable de la filière bois dans le bassin du Congo, le règlement sur le développement des plantations forestières, ainsi que le règlement pour désigner l’Ecole supérieure internationale de l’agriculture et des métiers du bois (Esiamb) comme institution universitaire sous-régionale dédiée à la formation professionnelle aux métiers du bois.
Une des recommandations faites par les ministres est l’établissement des directives en matière de fiscalité forestière, au sein de la sous-région, que les pays concernés seront appelés à intégrer dans leur législation nationale.
Il faut dire qu’au niveau des pays, des initiatives sont régulièrement prises depuis des années pour tenter de protéger des troncs d’arbre abattus et non transformés, même si ces mesures suscitent souvent la colère des sociétés forestières.
Le Gabon avait interdit l’exportation des grumes depuis mai 2010, avec l’objectif de favoriser l’installation d’une industrie locale du bois afin de permettre au pays d’exporter des produits transformés et pas simplement de la matière première.
En République démocratique du Congo (RDC), le président Félix Antoine Tshisekedi a instruit, la semaine passée, son Premier ministre d’organiser des états généraux de la forêt d’ici décembre prochain. Le but est de faire l’état des lieux et de prendre des mesures nécessaires, de telle sorte que le secteur du bois contribue mieux au budget de l’Etat.
La région du bassin du Congo est le deuxième massif forestier au monde après la forêt de l’Amazonie.