L’expert indépendant des droits de l’homme des Nations Unies, Alioune Tine a annoncé mercredi dans un communiqué, avoir demandé aux autorités maliennes la «libération immédiate et sans condition» de plusieurs responsables politiques qui avaient été arrêtés par la junte au Mali lors du coup d’Etat du 18 août dernier.
«J’ai appelé aujourd’hui les responsables du coup d’État au Mali à libérer les anciennes autorités gouvernementales détenues depuis plus d’un mois», a-t-il indiqué, dénonçant des détentions « arbitraires, illégales et contraires aux instruments internationaux et régionaux des droits de l’homme auxquels le Mali est partie».
Parmi les 13 personnalités citées par l’expert de l’ONU, figurent l’ex-Premier ministre, Boubou Cissé, l’ancien Président de l’Assemblée nationale et d’autres anciens responsables gouvernementaux. Plusieurs appels ont été déjà lancés pour leur libération, notamment par l’ONU, l’Union africaine et la CEDEAO, mais sans suite.
L’expert onusien a souligné qu’en vertu du droit international, « toute personne arrêtée doit être informée, au moment de son arrestation, des raisons de son arrestation et, dans le plus court délai, de toute accusation portée contre elle ».
En attendant la remise en liberté effective des concernés, il a exigé le respect scrupuleux des droits des personnes arrêtées, notamment le droit de communiquer avec leurs familles et leurs avocats et de recevoir des visites.
Jusque-là, les putschistes n’ont libéré que 5 personnalités parmi, dont l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta qui est allé se soigner aux Emirats Arabes Unis.