Le groupe bancaire français BNP Paribas fait l’objet d’une enquête en France, soupçonné de plusieurs crimes commis entre 2002 et 2008 au Darfour, une région de l’Ouest du Soudan, a twitté jeudi, la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH).
Une information judiciaire a été ouverte le 26 août au tribunal de Paris pour «complicité de crimes contre l’humanité, de génocide et d’actes de torture et de barbarie», soit une année après le dépôt d’une plainte par deux ONG, la FIDH et la Ligue des droits de l’Homme (LDH), ainsi que neuf militants soudanais ayant fui leur pays.
Ces plaignants accusent la première banque privée de France de n’avoir pas respecté, selon eux, l’embargo contre le régime de l’ex-président Omar el-Béchir, en délivrant des services bancaires au gouvernement soudanais. La banque se serait ainsi rendue complice des crimes commis au Darfour, où une guerre civile qui a éclaté en 2003, avait fait plus de 300 000 morts, selon les chiffres de l’ONU.
Pour rappel, en 2014, BNP Paribas avait plaidé coupable aux Etats-Unis de violation de l’embargo américain contre le Soudan et s’était acquitté d’une amende record de 8,9 milliards de dollars.