Le dialogue inter-libyen dont les séances du deuxième round se poursuivent à Bouznika au Maroc entre les délégations du Haut Conseil d’État et de la Chambre des Représentants libyens, constitue un précédent «positif» sur lequel on peut capitaliser, en tant qu’approche pour avancer vers une solution à la crise dans ce pays, a affirmé, lundi, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
Bourita a révélé lors d’une séance de ces pourparlers, en présence des membres des deux délégations et du représentant des Nations-Unies au Maroc, qu’au début, personne ne misait sur le Dialogue inter-libyen, notant toutefois que grâce à la volonté des deux parties, à leur esprit positif, ainsi qu’au soutien des présidents des deux délégations, une avancée majeure a été réalisée.
Le ministre a également souligné la nécessité de soutenir et de préserver cette dynamique positive instaurée par le dialogue inter-libyen qui «est de bon augure», mettant en avant le rôle du soutien international et de l’encouragement dont ont eu droit ces pourparlers de la part de pays et d’organisations régionales et internationales.
Il a rappelé en outre la position du Maroc vis-à-vis du Dialogue inter-libyen, affirmant, dans ce sens, que les Hautes instructions royale ont toujours été claires en ce qui concerne le dossier libyen, notamment par rapport à ce Dialogue.
«Le Maroc, qui œuvre sous l’égide des Nations-Unies, préfère soutenir les dialogues inter-libyens plutôt que ceux autour de la Libye, les premiers étant fondamentaux et les seconds complémentaires», a assuré Bourita, estimant que le Dialogue inter-libyen de Bouznika fait partie intégrante de l’action menée sous la houlette onusienne pour avancer vers la solution de la crise.
La Libye, qui dispose des plus importantes réserves africaines de pétrole, est minée par les violences et les luttes de pouvoir depuis l’assassinat en octobre 2011 de Mouammar Kadhafi après une révolte populaire.
Depuis 2015, deux autorités rivales se disputent le pouvoir, le Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et basé à Tripoli, et un pouvoir incarné par Khalifa Haftar dans l’Est.