Les personnalités civiles et militaires qui avaient été arrêtées lors du coup d’Etat d’août dernier ont été libérés, selon un communiqué publié mercredi par le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), organe que les militaires avaient mis en place après le putsch.
« Le vice-président de la transition [et chef des putschistes, le colonel Assimi Goïta] informe l’opinion publique (…) de l’élargissement ce jour des personnalités politiques et militaires arrêtées suite aux événements du 18 août 2020 », indique le document.
« Il s’agit de l’ancien Premier ministre, Boubou Cissé, de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné, des généraux Ibrahima Dahirou Dembélé, M’bemba Moussa Keïta, Oumar Dao, Ouahoun Koné, Boukary Kodio, Abdramane Baby, Abdoulaye Coulibaly, Moustapha Drabo et du colonel-major Faguimba Kansaye », précise le communiqué publié.
Les personnalités libérées sont au nombre de douze au total. Le CNSP a souligné qu’elles « restent à la disposition de la justice pour toutes fins utiles ».
Les militaires ont encore fait un pas dans le sens des attentes de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La libération des personnes détenues était, en effet, une des exigences de l’organisation qui a levé mardi ses sanctions imposées au Mali, au lendemain du coup d’Etat, en raison des « avancées notables vers la normalisation constitutionnelle ».
Reste encore à dissoudre le CNSP, une autre mesure imposée par les chefs d’Etats ouest-africains à la junte militaire.
La mise en liberté des personnes arrêtées est un grand soulagement pour des ONG et des associations de défense des droits de l’homme qui dénonçaient des « arrestations extrajudiciaires ».