Des Sud-Africains en grève sont descendus dans la rue ce mercredi, dans plusieurs villes, à l’appel du Congrès des Syndicats sud-africains (COSATU), pour dénoncer la corruption et le pillage des fonds COVID-19 par les autorités.
Outre le COSATU, trois autres centrales ont pris part aux manifestations, notamment la Fédération des syndicats sud-africains (FEDUSA), le Conseil national des syndicats (NACTU) et la Fédération des syndicats d’Afrique du Sud (SAFTU).
Selon la presse locale, les organisations syndicales s’insurgent, entre autres, contre la non-application des augmentations de salaires promises par le gouvernement, la pauvreté, la criminalité persistante, les inégalités économiques, la corruption et le chômage. Plusieurs corps professionnels ont manifesté leur ras-le-bol.
« Ce que nous faisons ressortir, c’est que la corruption a enlevé des choses aux travailleurs. Des travailleurs de la santé et du secteur public, sont morts en contractant le coronavirus parce que les équipements de protection n’étaient pas de bonne qualité pour les protéger alors qu’ils essaient de nous protéger », a déclaré Zingiswa Losi, présidente du COSATU.
Le puissant COSATU, la plus grande union centrale du pays qui compte 1,8 million de membres, est un allié historique du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir. Son appel à la grève pourrait bien présager une nouvelle tournure de ses relations avec ce parti.
Le gouvernement aurait menacé les travailleurs du secteur public qui ont pris part aux manifestations par la coupe de leurs salaires.
La pandémie de Covid-19 a infligé un lourd tribut à l’économie du pays le plus industrialisé du continent qui était déjà en difficulté.