La tension est montée d’un cran au sein du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) après l’interdiction de la marche de l’opposition par le préfet de Dakar.
La marche de l’opposition prévue pour le 28 janvier, dans la capitale sénégalaise, pour protester contre la restriction des libertés et de la démocratie au Sénégal, n’a pas été autorisée, officiellement, pour risque de troubles à l’ordre public.
En réaction à ce refus, le comité directeur du PDS a choisi la voie de la confrontation avec le pouvoir du président Macky Sall. Il a mis en place «un plan d’action» destiné à soutenir l’action du Parti dans sa lutte qu’il mène déjà contre la confiscation des libertés et droits de manifestation.
«Ce plan d’action s’articule autour d’actions permanentes que nous déclencherons à partir de demain (ce vendredi). Demain ce sera un meeting à la place de l’obélisque, le samedi un sit-in à la place de l’obélisque, le mercredi qui suit une marche», a expliqué Abdoulaye Faye, un membre du comité directeur.
Le sit-in du samedi sera présidé par l’ex-chef d’Etat Abdoulaye Wade, a-t-il précisé tout en avertissant que le PDS ne baissera pas les bras tant qu’il n’aura pas obtenu gain de cause. «Nous déroulerons chaque semaine, quoiqu’il arrive, notre plan d’action».
Les responsables du PDS soupçonnent également le président Sall de vouloir mettre en péril leur formation politique. Mamadou Sall, un autre membre du comité directeur qui rappelle que le chef de l’Etat est lui-même «allé manifester à Paris», affirme que «le Président Macky Sall est en train de dérouler un plan de vengeance personnel contre certains responsables du PDS et contre le parti lui-même tel qu’il l’a dit aux Etats-Unis en 2010». Et Faye d’ajouter, «le PDS ne sera pas dissout, c’est un parti qui s’est construit par les épreuves et dans les épreuves».