La peste bubonique qui s’est déclaré en juin dernier dans la province d’Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), a atteint actuellement un bilan de plus de 96 cas parmi lesquels dix décès ont déjà été enregistrés, selon ce que qu’a rapporté l’agence congolaise de presse (ACP) ce lundi 12 octobre.
Favorisée par la multiplication des rats, cette maladie se manifeste par des ganglions lymphatiques enflés. D’autres symptômes pouvant apparaître sont la fièvre, des frissons, des maux de tête, la fatigue et des douleurs musculaires.
Les rongeurs transmettent la peste à l’homme lorsque leurs puces sont infectées. La transmission se fait par piqûre d’une puce infectée, par contact direct des tissus contaminés, ou encore, dans de rares cas, par inhalation de gouttelettes respiratoires infectées.
Le ministre provincial en charge de la Santé, Patrick Karamura, cité par l’ACP, a fait un lien entre le regain de la maladie et les violences qui obligent la population à se déplacer, donnant, bon gré mal gré, la possibilité aux rats de se multiplier.
« Les quelques personnes qui sont restées sont maintenant les victimes de l’épidémie. Ce que nous craignons c’est, avec le retour de la population dans leur milieu où le nombre de rats a augmenté, le risque de la montée du nombre des cas », a-t-il indiqué.
Chez l’homme, la peste bubonique a un taux de létalité de 30% à 60% et elle est souvent mortelle dans sa forme pulmonaire. C’est lorsque les poumons sont atteints que la transmission entre hommes est plus possible, grâce aux sécrétions respiratoires émises lors de la toux.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un diagnostic et un traitement précoces peuvent sauver des vies. Pour les cas avérés, des experts préconisent une hospitalisation d’urgence pour administrer un traitement à base d’antibiotiques.
D’après l’organe onusien, l’Ituri est le foyer de peste le plus actif dans le monde, avec un millier de cas environ notifiés chaque année.