Ansar Beït Al Maqdess, principal groupe d’insurgés islamistes égyptiens ayant fait allégeance à l’organisation de l’Etat Islamique (EI), a revendiqué une série d’attaques commises jeudi et vendredi et qui ont fait plus de 30 morts, principalement des soldats.
Le premier attentat, qui a visé des bâtiments de l’armée, a fait 25 morts et au moins 58 blessés. Neuf civils ont été tués lors de cette attaque terroriste à El Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï. D’autres attentats, parfaitement coordonnés ont eu lieu dans des points de contrôle de l’armée à El Arich, tuant sur le coup une demi-douzaine d’agents de l’autorité.
Vendredi, deux enfants, dont un nourrisson, ont également péri à l’aube dans des affrontements entre l’armée égyptienne et des djihadistes d’Ansar Beït Al Maqdess.
Face à cette recrudescence des attaques terroristes, le président égyptien Abdel Fattah Al Sissi a écourté sa visite en Ethiopie, où il devait prononcer un discours lors d’un sommet de l’Union Africaine.
Ces violentes attaques terroristes interviennent quelques jours seulement après la commémoration de l’anniversaire du soulèvement populaire de 2011 contre l’ancien régime de Hosni Moubarak.
Les services de sécurité du pays ont par ailleurs annoncé la capture d’un islamiste présumé alors qu’il tentait de déposer une bombe dans la cage d’un transformateur électrique à Port Saïd.
Depuis juillet 2013, date à laquelle l’ancien chef de l’armée, Abdal Fattah Al Sissi a évincé le premier président démocratiquement élu, l’islamiste Mohamed Morsi, cette guérilla anti-gouvernementale a coûté la vie à plusieurs centaines de membres des forces de sécurité.
Une vaste campagne lancée il y a plus d’un an dans le nord de la péninsule pour tenter d’enrayer l’insurrection djihadiste n’a pas réussi à stopper ces attentats de plus en plus spectaculaires contre les éléments des forces de l’ordre.
Plusieurs pays ont condamné ces attentats meurtriers, à l’exemple des Etats Unis et de l’Iran qui ont rapidement réagi après les premières attaques.