Un montant de 1,7 milliard de dollars, c’est l’ensemble des engagements pris par des gouvernements et donateurs institutionnels en faveur du Sahel central, lors de la conférence virtuelle organisée mardi par le Danemark, l’Allemagne, l’Union européenne (UE) et les Nations Unies.
L’opération, qui a visé au départ une enveloppe de 2,4 milliards de dollars, est pour accroitre l’aide humanitaire vitale fournie à des millions d’habitants au Burkina Faso, au Mali et au Niger, selon un communiqué publié sur le site de l’ONU.
Plus précisément, les fonds, une fois disponibles, devraient aider quelque 10 millions de personnes pour le reste de l’année 2020 et jusqu’en 2021 en matière de nutrition et d’alimentation, de services de santé, d’eau et d’assainissement, de logement, d’éducation, et de protection et de soutien aux victimes de violences basées sur le genre.
Le tableau de la situation au Sahel central est sombre. Plus de 1,5 million d’habitants de la région ont été contraints de quitter leur foyer à cause de la violence, soit un chiffre multiplié par 20 en deux ans. Le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë est trois fois plus important aujourd’hui qu’il y a un an.
A s’en tenir au communiqué, des annonces d’engagement politique ont également été faites pendant la conférence. Le SG adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires, Mark Lowcock, a souligné qu’« il existe un énorme potentiel dans le Sahel central mais les conflits, le changement climatique, la faible gouvernance et l’inégalité hommes-femmes freinent les populations et les progrès ».
Pour lui, il est possible de « contribuer à renverser la tendance en fournissant un soutien international plus important, mieux équilibré entre sécurité, aide d’urgence et développement à long terme ».
Même son de cloche pour le SG de l’ONU. « Nous devons inverser cette spirale descendante par un nouvel élan en faveur de la paix et de la réconciliation », et « nous devons faire de la place pour l’aide humanitaire vitale et les investissements dans le développement et les personnes », a déclaré António Guterres.
La situation au Sahel central est « un signe d’alerte » nécessitant une attention et une résolution urgentes, et il faut agir maintenant, a insisté le patron de l’ONU.