Le groupe russe Vimpelcom, maison mère de l’opérateur téléphonique Djezzy, a confirmé vendredi, l’officialisation du rachat de l’opérateur de téléphonie mobile par l’Etat algérien.
D’après un communiqué de Vimpelcom, le Fonds National d’investissement (FNI) a pris une part majoritaire de 51% dans le capital de l’opérateur leader de la téléphonie en Algérie. Le montant du contrat est estimé à quelque 2,6 milliards de dollars.
L’entrée de l’Etat algérien dans Djezzy met ainsi fin aux litiges qui opposaient la maison mère russe Vimpelcom aux autorités algériennes. La Banque d’Algérie lèvera donc bientôt les restrictions d’importations et de change imposées à l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy, a affirmé une source proche du dossier. En contrepartie, l’opérateur téléphonique devra s’acquitter du paiement de l’équivalent de 1,1 milliard de dollars au trésor public, au titre d’une amende infligée au groupe.
Depuis 2010, les autorités algériennes cherchent à tout prix à prendre une participation dans l’actionnariat de l’entreprise Djezzy. La non concrétisation de cette acquisition a eu des impacts négatifs sur la mise en place de la 3G en Algérie qui a été annoncée plusieurs fois et reportée en 2012 et 2013.
D’après le PDG de Vimpelcom, Jo Lunder, l’opérateur téléphonique Djezzy est mieux placé que jamais sur le marché algérien. En effet ce partenariat public-privé qui s’inscrit sur le long terme, aura des effets bénéfiques sur le groupe international Vimplecom.
D’après certains spécialistes, maintenant que Djezzy est contrôlée à 51% par l’Etat, de nombreuses choses peuvent muter dans le secteur des télécommunications et spécialement dans la téléphonie mobile en Algérie. L’autorisation du lancement de la 3G se fera dans les mois qui suivront, ce qui réduira le gap en matière de connectivité entre l’Algérie et ses voisins du Maghreb. Les autorités du pays étaient en effet très critiquées à ce niveau-là, notamment par la presse étrangère qui estimait que l’Algérie était très en retard dans le domaine des NTIC.