Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a plaidé jeudi pour l’accompagnement des pays pauvres à l’heure de la reprise des programmes scolaires qui ont été impactés par la pandémie de Covid-19.
« Nous devons maintenant soutenir la reprise de l’apprentissage dans les pays à faible et moyen revenu – et prendre en compte l’éducation dans chaque plan de relance », a déclaré le chef de l’ONU, alors qu’il s’exprimait dans un message vidéo adressé à une réunion mondiale en ligne sur l’éducation, organisée par l’UNESCO.
Guterres a reconnu que la pandémie a eu « un impact disproportionné sur les enfants et les jeunes les plus vulnérables et marginalisés » et menace « les progrès » réalisés dans l’éducation de ces différentes catégories de la population.
Le monde risque de subir « une catastrophe générationnelle » en raison des ravages de la Covid-19 sur l’éducation à travers le monde entier, a averti le patron de l’ONU, tout en affirmant que cette catastrophe peut être évitée en investissant « dans les personnes le plus à risque d’être laissées pour compte, dans des enseignants formés et respectés, et dans des écoles sûres ».
Il sera aussi question d’investir « dans la connectivité et les technologies numériques pour réimaginer l’éducation », selon Guterres qui a appelé à la reconnaissance de l’éducation comme « un bien commun mondial ».
La réunion organisée sous les auspices de l’UNESCO a enregistré la participation de plus de 70 chefs d’Etat, de gouvernement et de ministres, ainsi que des partenaires internationaux.
A l’ouverture, la Directrice générale de l’organisation, Audrey Azoulay, a indiqué qu’« à un moment où les pays font des choix et des compromis difficiles pour redresser leur société, l’éducation doit être notre priorité absolue, notre pilier pour la reprise (…) Le financement de l’éducation n’est pas un coût : c’est notre investissement à long terme le plus essentiel. Si nous n’allouons pas ce financement maintenant, nous serons confrontés à un avenir plus sombre ».
La réunion a été sanctionnée par l’approbation d’une « Déclaration » qui exprime un engagement ferme à protéger le financement de l’éducation et détaille les mesures à adopter dès l’année prochaine pour préserver l’éducation des effets perturbateurs de la Covid-19.