Deux hélicoptères MI-24 de l’armée Tchadienne ont bombardé ce dimanche une base militaire du groupe terroriste Boko Haram près de Gamboru, à la frontière séparant le Nigeria et le Cameroun.
Après lappel d’aide lancé par le Cameroun à la communauté internationale, le Tchad avait été le premier pays a déployer son armée pour sécuriser la frontière Nord-est du Cameroun. Ainsi depuis à peine quelques jours d’importantes forces camerounaises et tchadiennes, équipées de blindés et d’artillerie, sont déployées à Fotokol, en vue de lancer une première offensive.
Pour rappel, Fotokol, située au Cameroun, est séparée seulement par un fleuve, de la ville de Gamboru, située au Nigeria. Et dans la stratégie de chasser les terroristes de Boko Haram, les soldats du bataillon d’intervention rapide (BIR), unité d’élite de l’armée camerounaise contrôlent l’accès du pont qui relie les deux villes.
Une fois leur stratégie mise en place, on a pu donc assister ce week-end, a plusieurs attaques visant à déloger les terroristes de la ville de Gamboru. Un premier raid a été mené par l’armée tchadienne samedi 31 janvier à la mi-journée.
Mais dimanche, l’offensive a été corsée par deux hélicoptères MI-24 depuis Fotokol, qui ont pilonné pendant deux heures des positions d’islamistes retranchés dans la ville, provoquant de fortes détonations et soulevant des nuages de fumée épaisse.
«A travers ces bombardements, nous cherchons à neutraliser l’ennemi pour ouvrir la voie en vue de libérer Gamboru» lors d’une opération terrestre, a annoncé un haut gradé de l’armée tchadienne.
Les hélicoptères Mi-24 agissent pour permettre aux soldats terrestres d’entrer à Gamboru, explique une source sécuritaire camerounaise établie dans la région de Fotokol.
Mais alors que l’armée tchadienne parle de 120 morts dans les rangs de Boko Haram, l’on craint pour la vie de civils situés à Gamboru. Pour le Cameroun et le Tchad, pas question de reculer devant ce monstre de Boko Haram.