Six élèves de l’Académie internationale bilingue Mère Francisca de Fiango (complexe scolaire privé) située dans la ville de Kumba, au Sud-ouest du Cameroun, ont été tués samedi 24 octobre, dans une attaque contre leur école, d’après les autorités qui pointent du doigt des combattants séparatistes.
Un groupe de près d’une dizaine de terroristes aurait fait irruption à bord de trois motocyclettes dans l’enceinte de l’établissement, et ouvert le feu sur des élèves se trouvant dans les salles de classe, faisant selon d’autres sources huit morts et plusieurs blessés. L’attaque n’a pas encore été revendiquée, ni les assaillants identifiés par les autorités.
Cet assaut a poussé les parents à retirer précipitamment leurs enfants des écoles, à Kumba, alors que ces derniers temps le gouvernement a sensibilisé la population sur la reprise des cours, en entamant la réouverture des écoles qui étaient restées fermées pendant un bon moment en raison de l’insécurité. Environ sept cent mille jeunes seraient en dehors du système scolaire, dans les zones anglophones, à cause du conflit.
« Je condamne sans réserve, les actes de barbarie commis ce jour à Kumba. Assassiner des enfants qui vont apprendre c’est s’attaquer aux fondements même de notre Nation » a réagi le ministre camerounais de la Santé, Malachie Manaouda. Le Premier ministre a tenu, samedi, une réunion d’urgence.
Depuis près de trois ans, des groupes séparatistes et l’armée nationale s’affrontent dans les deux régions anglophones du Cameroun (Nord-Ouest et Sud-Ouest). Les combats ainsi que les exactions et meurtres de civils par les deux camps ont fait plus de 3.000 morts et forcé plus de 700.000 personnes à fuir leur domicile, d’après des ONG.