La Zambie et le Royaume d’Eswatini tous deux membres de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ont ouvert ce mardi, des consulats généraux à Laâyoune, au grand dam du Polisario et ses deux grands alliés l’Algérie et surtout l’Afrique du sud qui tient à l’œil la diplomatie extérieure des pays d’Afrique australe.
La République de Zambie et le Royaume d’Eswatini comptent désormais une représentation diplomatique à Laâyoune, à l’instar de l’Union des Comores, du Gabon, de la République Centrafricaine, de Sao Tomé-et-Principe, du Burundi, de la Côte d’Ivoire, qui ont entrepris cette démarche depuis le début de cette année.
Ce mardi, le ministre marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita et le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères de la Zambie, Chalwe Lombe ont co-présidé à Laâyoune, la cérémonie inaugurale du consulat de la Zambie.
Le même jour, le nouveau consulat général du royaume d’Eswatini a été inauguré dans la même ville du Sahara marocain, par les chefs de diplomatie des deux pays, Nasser Bourita et Thulisile Dladla.
Par ailleurs, dans le contexte de cet élan de solidarité diplomatique des pays africains avec le Maroc dans le conflit qui l’oppose au Polisario et à parrain algérien autour de son Sahara, la Guinée Equatoriale, la Guinée-Bissau et le Burkina Faso ont ouvert leurs consulats vendredi dernier à Laâyoune.
Il s’agit de décisions qui revêtent pour le Maroc, une forte connotation politique et diplomatique à l’approche de la célébration du 45ème anniversaire de l’historique Marche verte qui avait sonné le glas en 1975, de l’ère coloniale espagnole et avait permis le retour des provinces du Sahara Occidental dans le giron de la souveraineté marocaine.
C’est la Côte d’Ivoire, un grand ami et allié du Maroc qui avait ouvert ce ballet diplomatique en été 2019, par l’ouverture d’un consulat honoraire à Laâyoune, avant de l’ériger en février 2020, en consulat général.
D’après le chef de la diplomatie marocaine, une dizaine d’autres pays s’apprêtent à ouvrir d’ici la fin de l’année, des représentations diplomatiques à Laâyoune ou Dakhla.