Le président sud-soudanais Salva Kiir et son rival Riek Machar, se sont accordés sur un nouveau cessez-le-feu, dans la nuit de dimanche à lundi, sans pour autant s’entendre sur un règlement définitif du conflit qui ravage le pays depuis 13 mois.
Après quatre jours de négociations à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, sous l’égide de l’organisation intergouvernementale est-africaine IGAD, les deux leaders ne seraient donc parvenus qu’à un accord à minima.
Mais cette fois-ci le médiateur en chef dans les pourparlers de paix, envoyé spécial de IGAD, Seyoum Mesfin, attire l’attention des belligérants et hausse le ton. Non seulement il appelle à une «complète cessation des hostilités au Soudan du Sud», mais aussi il menace de rapporter tout manquement à l’accord signé au Conseil de sécurité de l’ONU et au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.
IGAD aurait déjà enjoint les deux institutions de prendre des «mesures sévères» contre les deux rivaux, en cas de nécessité.
En effet, ce nouveau cessez-le-feu qui est une sorte de réengagement, par les deux parties, à respecter l’accord déjà signé en janvier 2014, est le septième en son genre, en une année à peine. Les deux hommes ont brillé par la violation de tous les accords précédents dans les heures suivant leur adoption.
Pour Seyoum Mesfin l’absence d’un accord définitif à court terme aurait des répercussions sur l’organisation des élections prévues cette année et provoquerait donc une «paralysie constitutionnelle».
Le médiateur en chef envoyé par IGAD considère d’ailleurs cette rencontre à Addis-Abeba comme la dernière avant le round final des négociations qui doivent reprendre le 20 février prochain.
Le président Kiir et son rival sont à l’origine d’une guerre civile qui secoue leur pays depuis décembre 2013 et qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts.