La police sud-africaine a fait état mardi, du lancement d’un mandat d’arrêt contre le Secrétaire général du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), Ace Magashule, accusé de corruption.
Magashule, 61 ans, serait impliqué dans l’attribution de marchés publics à ses alliés de l’ANC alors qu’il était Gouverneur de la province du Free State. Il devrait s’expliquer sur son rôle présumé dans un contrat d’audit dont la valeur est estimée à plus de 16 millions de dollars.
« L’unité de corruption de la province du Free State travaille d’arrache-pied sur cette question et il y a suffisamment de preuves à ce stade pour qu’un mandat d’arrêt soit délivré » a justifié un responsable au sein de la Direction des enquêtes sur les crimes prioritaires.
Le SG de l’ANC, qui n’a pas encore été arrêté, a clamé son innocence, mardi devant la presse, à Soweto où il était en campagne pour préparer les prochaines élections.
Mais un communiqué du parti indique que ce responsable aurait « déclaré à plusieurs reprises, y compris par l’intermédiaire de son équipe juridique, qu’il coopérerait avec tout processus entrepris par les forces de l’ordre ». En effet, cette affaire faisait déjà grand bruit ces derniers temps.
Magashule devrait comparaître vendredi devant la Haute Cour de Bloemfontein, au centre du pays. Son interpellation marquera un point en faveur du président Cyril Ramaphosa qui a fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités.
Le chef de l’Etat a aussi l’ambition de redorer l’image de l’ANC ternie par plusieurs scandales financiers des affaires de corruption ayant impliqué même son prédécesseur, Jacob Zuma encore poursuivi par la justice malgré les interférences des poids-lourds de l’ANC pour classifier ce dossier.