Quatorze soldats du Burkina Faso ont péri mercredi 11 novembre au cours d’une embuscade à Tin-Akoff, dans le nord du pays, a annoncé jeudi jeudi dans un communiqué, le gouvernement burkinabè.
« Un convoi du détachement militaire de Tin-Akoff » est tombé dans « une embuscade tendue par des groupes armés terroristes », fait part le porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou.
« Le bilan provisoire de cette embuscade est de 14 membres des forces de défense et de sécurité décédés, huit blessés dont trois graves évacués par voie aérienne à Ouagadougou », poursuit-il.
Sur Twitter, le président Roch Marc Christian Kaboré a salué la mémoire des soldats tués. « Je demande à l’ensemble de mes compatriotes de porter en prières toutes les victimes du terrorisme, et en particulier nos vaillants fils engagés sur le front. Pensées pieuses pour nos soldats tombés à Tin-Akoff », a fait part le chef de l’Etat.
Le nord du pays, frontalier du Mali et du Niger, enregistre souvent des attaques meurtrières perpétrées par des groupes djihadistes. Cette dernière embuscade a eu lieu alors que les acteurs politiques sont en pleine campagne électorale pour la présidentielle et les législatives du 22 novembre prochain.
Pour certains observateurs, cet incident sera probablement utilisé par l’opposition pour critiquer davantage le régime au pouvoir qui peine à résoudre la délicate équation sécuritaire dans le pays. D’ores et déjà, le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, s’est posé la question de savoir « comment peut-on parler développement s’il n’y a pas de sécurité ? ».
« Il y a là un enjeu très important auquel il va falloir s’attaquer de manière frontale et réussir à renverser définitivement la tendance », a-t-il martelé.