L’Union européenne (UE) a ouvre ses portes au président du Zimbabwe, Robert Mugabé, en sa qualité de président de l’Union Africaine (UA), a indiqué mardi à Bruxelles, la porte-parole du service diplomatique de l’UE, Catherine Ray.
« M. Mugabe est visé par une interdiction de voyager. Mais cette interdiction sera levée quand il se déplacera en sa qualité de président de l’Union africaine », a-t-elle précisé.
Une levée temporaire de l’interdiction de voyager frappant le président zimbabwéen qui risque d’être de une pure formalité, étant donné que, selon la diplomate européenne, l’agenda de l’UA et l’UE ne prévoit pas de rendez-vous qui nécessiterait le déplacement du président de l’UA au cours de l’année 2015 correspondant au mandat d’une année brigué par Mugabé. Aussi, cette mesure ne sera vraisemblablement pas extensible à son épouse, Grâce Mugabé.
Le président zimbabwéen croule depuis 2002 sous des sanctions imposées par l’UE, à cause des accusations d’atteinte aux droits de l’homme et de gestion anti-démocratique portées contre son régime.
Ces sanctions sont levées au fur et à mesure depuis 2013, selon l’évolution de la situation politique dans le pays.
Vendredi dernier, lors d’un sommet à Addis Abeba, Robert Mugabé a été élu à la tête de l’UA pour un mandat d’un an. Une position qui n’a pas empêché l’UE de maintenir cet autocrate de plus de 91 ans, ainsi que son épouse, sur une liste noire de personnalités interdites de visa Schengen et en plus du gel de leurs avoirs en Europe.
Robert Mugabé, au pouvoir depuis l’indépendance du Zimbabwe en 1980, est accusé de préparer son épouse pour prendre la relève à la tête de son pays.