Le président guinéen, Alpha Condé, a reconduit l’état d’urgence sanitaire pour une durée de 30 jours, à compter du dimanche 15 novembre, dans un discours à la Nation prononcé la veille et centré sur la situation de la Covid-19 dans son pays.
Cette mesure est consécutive à la recrudescence des cas de Covid-19. D’après le chef de l’Etat, le pays connaît actuellement une augmentation du taux de positivité des personnes testées, passant de 5% à plus de 10%, ainsi qu’un taux élevé d’hospitalisation en réanimation, signes de relâchement au niveau du respect des mesures préventives.
Les autorités constatent « aujourd’hui un relâchement quasi-total des mesures barrières sanitaires comme le port du masque, la distanciation physique et l’hygiène des mains dans la majorité les lieux publics, notamment les transports, les lieux de culte, les administrations, les marchés », a déploré le président.
Il a souligné que « le risque de dégradation de la situation épidémiologique reste très élevé ». Entre temps, le dirigeant guinéen a appelé à la mobilisation soutenue de tous pour stopper la chaine de contamination. « Cette situation doit nous interpeller tous », a-t-il exhorté.
Le président a instruit le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, également président du Comité interministériel de riposte à la Covid-19, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire respecter les mesures sanitaires en vigueur.
De même qu’il a ordonné des tests systématiques dans les institutions publiques, à commencer par la présidence et les ministères, et les sociétés privées. Les populations sont invitées à se faire dépister et hospitaliser en cas de positivité.
Alpha Condé a prévenu qu’en cas de résistance aux instructions, «nous nous verrions dans l’obligation de prendre les mesures de restrictions qui s’imposent. C’est un scénario que nous ne souhaitons pas, mais qui sera malheureusement le prix à payer pour éradiquer l’épidémie ».
La Guinée compte actuellement 12.585 cas confirmés de Covid-19 dont 74 décès.