L’armée éthiopienne a accusé jeudi le patron de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, d’apporter un appui en armement et autres à la région dissidente du Tigré, contre laquelle le gouvernement fédéral éthiopien mène une offensive militaire depuis le 4 novembre dernier.
Pour le chef d’état-major de l’armée fédérale éthiopienne, le général Berhanu Jula Tedros soutient le Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), une formation politique qui dirige la région du Tigré, située au nord du pays, et qui défie depuis quelques mois l’autorité du gouvernement fédéral d’Addis-Abeba.
Originaire du Tigré, ayant exercé comme ministre de la Santé (2005-2012) à l’époque où le TPLF était aux commandes à Addis-Abeba, le patron de l’OMS est aussi accusé d’être membre de ce parti, et de militer activement auprès de la communauté internationale pour faire condamner l’Ethiopie.
Tedros a balayé d’un revers de la main toutes ces accusations, rassurant ne travailler que pour la « paix ». « Certains rapports suggèrent que je prends parti dans cette situation. Ce n’est pas vrai et je tiens à dire que je ne suis que d’un seul côté, celui de la paix », a-t-il tweeté.
Il a été soutenu par l’ONU qui lui a renouvelé sa confiance. « Le secrétaire général a le plus grand respect pour le docteur Tedros qui est un serviteur civil international exemplaire », a fait part le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, à New York.
« Nous avons tous vu le travail qu’il fait à la tête de l’OMS (…), il est toujours concentré avant tout sur le besoin urgent de renforcer la santé publique mondiale », a-t-il poursuivi.