Les partis politiques de l’opposition en Guinée-Conakry font part de leur mécontentement suite à la décision des autorités de suspendre les manifestations politiques, invoquant des impératifs sanitaires liés à la pandémie de Covid-19.
«Le gouvernement rappelle aux partis politiques et mouvements alliés de la mouvance présidentielle, ainsi qu’à toutes les entités politiques et sociales, la suspension pour raison sanitaire, des manifestations de masse sur toute l’étendue du territoire national», a fait savoir, dimanche sur la télévision nationale, le porte-parole du gouvernement, Aboubacar Sylla.
Cette annonce n’a pas tardé à faire régir l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et ses alliés qui projetaient une mobilisation dans tout le pays, ce mercredi 25 novembre, pour dénoncer un «hold-up» électoral et l’arrestation de plusieurs leaders de l’opposition.
« Nous condamnons fermement l’instrumentalisation et la politisation de la Covid-19 pour protéger le hold-up électoral, les kidnappings et les arrestations arbitraires depuis le 22 mars 2020 et remettons en cause cette décision d’interdiction des manifestations qui n’est qu’une violation manifeste d’une liberté publique fondamentale», a déclaré, dans une déclaration, le vice coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG, Joachim Baba Millimono.
Saikou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l’UFR, a estimé, pour sa part, que « la pandémie Covid-19 est devenue un moyen pour nos gouvernants d’instaurer une dictature dans la vie publique en Guinée ».