La 18ème campagne marocaine de lutte contre la violence à l’égard des femmes, baptisée « Marocains unis et rejetant la violence contre les femmes », a été lancée mercredi à Rabat et se poursuivra jusqu’au 10 décembre prochain.
La campagne «16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes», a été conçue par l’ONU Femmes. Le 25 novembre est la date de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, tandis que le 10 décembre le monde célèbre la Journée des droits de l’Homme.
Comme chaque année, l’objectif derrière cette initiative est de sensibiliser non seulement la population sur les droits humains, mais aussi les femmes en particulier, tout en les informant sur les services mis à leur disposition en cas de situation de violence.
D’après les derniers chiffres des services de la Gendarmerie royale, révélés ce mercredi, 16.590 affaires de violences faites aux femmes ont été enregistrées dans le pays au 30 septembre dernier, contre 19.699 cas durant la même période l’année passée.
Le nombre d’affaires de violence physique s’élève à 7.916 contre 8.358 en 2019. Les violences physiques conjugales se sont chiffrées à 1.786 affaires. Quelques 308 affaires ont été enregistrées dans le cadre des viols.
Les violences économiques, elles, représentent 645 affaires réparties entre escroquerie (254), abus de confiance (240) et refus de pension familiale (151). Au chapitre des violences psychiques, un total de 7.013 affaires a été enregistré.
L’édition 2020 est marquée par la crise sanitaire mondiale liée à la pandémie de Covid-19, qui a intensifié non seulement les cas de violences, mais aussi la vulnérabilité des femmes avec la perte des activités génératrices de revenus. D’où le thème de la campagne : «Vulnérabilité aggravée et accentuée des femmes en temps de crise» choisi par ONU Femmes.
Au Maroc, la Fédération des ligues des droits des femmes (FLDF) a déclaré que les violences basées sur le genre se sont accentuées de 31,6% (4.663 actes de différentes formes de violences enregistrés au total) durant les périodes de confinement et d’urgence sanitaire, par rapport à la même période de l’année 2019.