Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, candidat à sa propre succession pour un deuxième mandat, a remporté dès le premier tour l’élection du 22 novembre, avec 57,87 % des voix, selon les résultats du vote communiqués jeudi, par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
« Kaboré, Roch Christian Marc avec 57,87 % des suffrages est déclaré élu provisoirement dès le premier tour comme président du Faso », a déclaré Newton Ahmed Barry, président de la CENI qui a évoqué aussi un taux de participation de 50,79%.
Le candidat du parti de l’ex-président Blaise Compaoré, Eddie Komboïgo, occupe la deuxième position (15,48 %) devant Zéphirin Diabré (12,46 %), l’actuel chef de file de l’opposition.
Après la sortie médiatique de la CENI, Kaboré s’est adressé à la population dans un discours rassembleur en déclarant que «dans une élection, il y a un vainqueur et des gens qui ont perdu ».
Se voulant « le président de tous les Burkinabè, sans exception », Kaboré a tenu à tendre la main à l’opposition en affirmant : «Je n’oublie pas les électeurs qui ont fait un choix différent. J’entends leurs préoccupations et leurs critiques. Je m’engage à prendre en compte leurs attentes (…). Je suis profondément attaché à la concertation et au dialogue permanent».
Les sept candidats signataires de l’accord politique de l’opposition ont également réagi après la proclamation des résultats. « L’opposition politique prend acte des résultats provisoires proclamés par la CENI et se réserve le droit d’utiliser les voies légales de recours pour traiter des inégalités relevées au cours du scrutin », selon un message délivré par l’un deux, Tahirou Barry.
Les opposants ont affirmé leur « volonté renouvelée de préserver la paix, la stabilité et la sécurité au Burkina Faso en plaçant l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de toute autre considération ».