Les soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) au Burkina Faso, réclament la démission du Premier ministre, le lieutenant-colonel, Yacouba Issac Zida.
La garde présidentielle a exprimé sou souhait de voir partir Zida dans la journée du mercredi, empêchant d’ailleurs la tenue d’un Conseil de ministres prévu le jour même. Les éléments du RSP reprochent au Premier ministre de n’avoir pas respecté, dans le délai requis, les promesses qui leurs avaient été faites.
Le 30 décembre dernier, les cadres du RSP avaient eu un entretien musclé avec Zida qui avait menacé, quelques jours auparavant, de dissoudre « purement et simplement » le RSP. Après l’échange, un délai de trois semaines avait été donné au chef du gouvernement par les soldats pour mettre à exécution leurs revendications.
La non-dissolution de leur régiment (en annulant la décision d’affecter une dizaine d’officiers du RSP dans d’autres corps de l’armée) et le paiement de leur bonus de fin d’année, sont parmi les revendications des soldats. Le RSP exige également, le remplacement de Théophile Nikiéma, un proche de Zida nommé chef d’état-major particulier de la présidence.
Le RSP a estimé que le délai accordé à Zida, qui avait consenti à leurs griefs, a expiré. D’où leur demande au premier ministre de démissionner de son poste.
Le n°1 du gouvernement serait depuis mercredi chez le Mogho Naba, le roi des Mossis qui est reconnu pour assurer des médiations politiques.
Quant aux chefs militaires, ils auraient été convoqués en urgence à la présidence, dans la soirée, pour une réunion à huis clos avec le président Michel Kafando.
Les organisations de la société civile, soucieuses du respect du chronogramme de la transition, ont lancé, elles, des appels à manifester à Ouagadougou, la capitale, et à Bobo Dioulasso, pour soutenir le premier ministre Zida.
Les tractations sont toujours en cours pour un retour à la normale.