Au moins 110 civils dont des dizaines d’ouvriers agricoles, ont été tués samedi 28 novembre, dans une attaque perpétrée dans l’Etat de Borno, au nord-est du Nigeria, selon un bilan communiqué le lendemain par le coordinateur humanitaire de l’ONU au Nigeria, Edward Kallon, qui évoque aussi de nombreux blessés.
« Le 28 novembre, en début d’après-midi, des hommes armés sont arrivés à moto et ont mené une attaque brutale sur des hommes et des femmes qui travaillaient dans des champs à Koshob (…) Au moins 110 civils ont été cruellement tués, et de nombreux autres blessés dans cette attaque », a-t-il indiqué.
Selon ses propos, l’ONU et la communauté humanitaire, qui déploient tous leurs efforts pour apporter une aide vitale et une assistance au développement des communautés les plus vulnérables de l’Etat de Borno, sont profondément scandalisés par cette attaque, la plus meurtrière menée contre des civils cette année dans le nord-est du pays.
Si l’ONU s’est réservée de se prononcer sur les éventuels auteurs de l’assaut, plusieurs responsables dans le pays pointent du doigt des militants présumés du groupe Boko Haram ou de sa faction dissidente, le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) qui ont multiplié les violences dans cette région en proie à une insurrection jihadiste depuis plus de dix ans.
L’attaque a été lancée en pleine élections locales des représentants et des conseillers régionaux des 27 circonscriptions de l’Etat de Borno. Ce scrutin est le premier depuis le début de l’insurrection de Boko Haram dans la région en 2009.
Samedi, le président Muhammadu Buhari a « condamné le meurtre de ces agriculteurs dévoués à leur travail par des terroristes ».