La police nigériane a annoncé, mercredi, avoir découvert une nouvelle «usine à bébés» dans l’Etat d’Ogun au sud-ouest du pays et libéré six femmes prises en otages ainsi que quatre nouveau-nés.
«Agissant sur renseignement, nos hommes sont intervenus dans cette maternité illégale et ont sauvé 10 personnes, 4 enfants et six femmes. Parmi elles, quatre étaient enceintes», a déclaré le porte-parole de la police, Abimbola Oyeyemi.
La propriétaire de cette maternité illégale payait les services des hommes pour enceinter les femmes prises en otages, à s’en tenir aux témoignages des femmes libérées. Quant aux nouveau-nés, ils sont destinés à la vente, sachant que parmi les acquéreurs figurent des couples désireux d’adopter un enfant.
La police a fait savoir que la responsable de l’usine avait été déjà arrêtée en début d’année pour traite des êtres humains. « Elle était en liberté sous caution et a recommencé ses activités», a déploré Oyeyemi. Deux suspects ont été arrêtés, dont la fille de la propriétaire qui est fuite et recherchée par la police.
Cette activité criminelle d’usine à bébés est loin d’être inédite au Nigeria. Le 25 février dernier, la police avait secouru 24 enfants âgés de 1 à 2 ans et quatre adolescentes enceintes dans la ville pétrolière de Port Harcourt, dans le sud du pays. En mars, 13 jeunes filles avaient été libérées.
En général, les femmes sont piégées avec des promesses d’emplois et réalisent plus tard qu’elles sont tombés entre les mains des trafiquants d’enfants.
L’Unesco a classé le trafic d’êtres humains en troisième place des crimes les plus fréquents commis dans ce pays ouest-africain, après la corruption et le trafic de drogue.