L’opposition au Zanzibar a accepté dimanche de participer à un gouvernement d’union nationale avec le parti au pouvoir dans cet archipel tanzanien semi-autonome, «pour privilégier la paix», tout en maintenant que le scrutin présidentiel du 28 octobre dernier n’a pas été équitable.
Les électeurs de l’archipel de Zanzibar, qui forme avec la Tanzanie continentale la République unie de Tanzanie, ont participé aux dernières élections nationales mais devaient également désigner leur propre président et leurs députés.
Le candidat du parti au pouvoir CCM, Hussein Mwinyi, avait été déclaré vainqueur avec 76,27% des suffrages et désigné président de l’archipel, au terme d’un scrutin tenu dans un climat extrêmement tendu.
«Après consultations entre les dirigeants du parti et ses membres, nous avons décidé de participer au gouvernement pour privilégier la paix et dans l’intérêt supérieur de la nation et de notre parti», a déclaré à la presse Ado Shaibu, le secrétaire général du parti ACT-Wazalendo, ajoutant que «les élections n’ont été ni libres ni crédibles mais il faut sortir le pays de la crise».
La constitution de Zanzibar prévoit que le parti vainqueur des élections forme un gouvernement d’union en partenariat avec le parti d’opposition qui obtient au moins 10% des voix. L’ACT-Wazalendo avait glané 19,8% des suffrages.