La bataille diplomatique entre le Maroc et le duo Polisario-Algérie a pris une nouvelle tournure depuis la reprise du trafic marchand entre le Maroc et la Mauritanie à travers le passage de Guerguerat grâce à une intervention le 13 novembre dernier, des Forces Armées Royales (FAR) qui ont forcé les miliciens à lever le voile.
Suite à cette mésaventure qui aurait eu la bénédiction des généraux algériens, le Polisario n’a fait qu’aggraver son isolement sur la scène internationale, par ses actions provocatrices et belliqueuses à l’encontre non seulement du Maroc mais également de la Mauritanie et de la mission de l’ONU au Sahara «MINURSO».
En réalité l’avenir du Polisario est le dernier des soucis des généraux algériens qui voulaient plutôt donner l’impression que le Polisario a repris la confrontation armée, tout en profitant du vide institutionnel en Algérie créé par l’hospitalisation du président Abdelmajid Tebboune depuis le 28 octobre en Allemagne, pour desserrer la tension que le mouvement (Hirak) anti-régime fait monter dans le pays.
Mais la mésaventure du Polisario à Guerguerat n’a fait que dévoiler au grand jour, le vrai visage du régime algérien et son parti-pris dans le conflit du Sahara.
Peu de pays et de personnalités croient encore en les prétentions et revendications des dirigeants d’Alger même dans le rang de leurs fidèles alliés à l’image du président sud-africain, Cyril Ramaphosa qui a discrédité l’Algérie et le Polisario, en réaffirmant que le dossier du Sahara est du ressort exclusif de l’ONU.
Pour rappel, le chef du Département d’Etat américain, Michael Pompeo a asséné dernièrement un dur coup aux dirigeants de l’Algérie et du Polisario, en déclarant que «la politique américaine n’a franchement pas beaucoup changé par rapport à ce que nous avions déclaré il y a six mois ou même il y a 24 mois».
Interrogé sur les récents évènements à El Guerguerat, Pompeo a été on ne peut clair en soulignant que «comme dans la plupart des conflits dans le monde, nous estimons que cela ne doit pas être résolu par des moyens militaires, mais par des pourparlers qui peuvent donner de bons résultats», faisant indirectement allusion à l’initiative marocaine d’autonomie que son pays a qualifiée à maintes reprises d’option «sérieuse et crédible».
Finalement, les allégations du régime algérien du Polisario et leur revendication d’un désuète «référendum d’autodétermination», sont devenues partout inaudibles et peu ou pas du tout crédibles aussi bien aux Nations Unies que sur les scènes européenne, arabe et africaine.