L’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) a observe à partir de ce lundi une grève de cinq jours, pour obtenir une réponse favorable à ses revendications relatives en général à la revalorisation salariale dans la fonction publique.
Le secrétaire général de l’organisation syndicale, Yacouba Katilé reconnaît que les négociations avec le gouvernement sont toujours en cours, et justifie la démarche de l’UNTM par le besoin de maintenir la pression. «Tant mieux» si entre temps les requêtes des travailleurs sont satisfaites, insinue-t-il.
Selon la presse locale, plusieurs services publics et privés étaient paralysés lundi à Bamako, faisant craindre, chez des économistes, des pertes financières énormes.
La puissante organisation syndicale malienne compte treize syndicats nationaux dans plusieurs domaines (impôts, douane, affaires économiques, santé, banques, assurances…).
Elle avait déjà déclenché du 18 au 20 novembre, une grève de 72 heures pour les mêmes réclamations. Le mot d’ordre avait été largement suivi, alors que dans les hôpitaux, un service minimum était assuré. Aucune banque n’avait ouvert ses portes, empêchant toute opération par les clients, hormis les retraits d’argent à partir des guichets automatiques, de quoi donc inquiéter les autorités et la population.
L’UNTM à trois revendications principales. Elle demande l’harmonisation des grilles indiciaires des fonctionnaires, qui servent de base au calcul des salaires, et une harmonisation des primes et indemnités accordées à certaines catégories de fonctionnaires, les écarts de ces primes étant jugés assez importants à ce jour.
L’organisation lutte aussi pour le cas des «travailleurs compressés». Il s’agit d’anciens salariés des entreprises d’Etat nationalisées à partir des années 80. Les fonctionnaires avaient été transférés dans le privé ou avaient accepté des retraites anticipées dans des conditions qui n’ont toujours pas été respectées, estime l’UNTM.