Le Front populaire ivoirien (FPI), section pro Gbagbo dite « GOR » (Gbagbo ou Rien), a annoncé mercredi sa décision de participer aux élections législatives qui auront lieu l’année prochaine.
Dans un communiqué, publié à l’issue d’une réunion de son comité central tenue la veille, le parti, « tout en continuant résolument le combat pour la création d’un cadre consensuel pour l’organisation d’élections justes et transparentes », affirme qu’il « participera aux élections législatives, municipales et régionales et se donnera, en concertation avec ses partenaires de la coalition des plateformes de l’opposition ivoirienne, notamment avec le PDCI-RDA, les moyens de les gagner ».
Il s’agit là d’un retour dans le jeu électoral après 10 ans de boycott, soit depuis l’arrestation et le transfèrement à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, de son leader l’ex-président Laurent Gbagbo.
Ce dernier, qui vit à Bruxelles en liberté conditionnelle, est dans l’attente d’un éventuel appel, après son acquittement par la CPI en première instance de crimes contre l’humanité lors de la crise post-électorale de 2010-2011.
Son retour en Côte d’Ivoire a été déjà annoncé début décembre par ses proches, sans précision de date, à la suite de l’obtention de ses deux passeports (un ordinaire et un diplomatique) délivrés par Abidjan. Des négociations avec les autorités ivoiriennes, relatives à ce retour, seraient en cours.
Notons que l’annonce de GOR intervient après l’entame du dialogue politique entre pouvoir et opposition, prôné par le président Alassane Ouattara pour décrisper le climat politique après les tensions qui ont émaillé la présidentielle du 31 octobre passé.
En principe, la branche du FPI pro Gbagbo n’est pas reconnue officiellement par les autorités. Ce qui a probablement poussé le secrétaire général adjoint du FPI légal, Jean Bonin Kouadio, de déclarer que « si les GOR présentent des candidats ils ne pourront pas le faire sous l’étiquette du FPI ».