La prise de contrôle de Bambari, l’une des principales villes en Centrafricaine, par les rebelles de l’Union pour la paix (UPC) dirigée par Ali Ndarassa, a fait mardi la une de l’actualité, à quelques jours de la présidentielle et des législatives prévues pour le 27 décembre.
Mercredi, la Mission de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA) a déclaré que la ville est désormais sous le contrôle des Casques bleus, les rebelles ayant été repoussés dans la brousse. Son porte-parole, Abdoulaziz Fall, qui a animé une conférence de presse à ce propos, a fait aussi part du retour des habitants de la ville qui avaient pris la fuite.
Il a réitéré la détermination de la MINUSCA d’assurer la protection de Bambari et de toutes les autres localités.
La semaine passée, le gouvernement a accusé l’ex-président François Bozize, de comploter avec des groupes rebelles pour orchestrer un coup d’Etat ; ce qui a été démenti par la formation politique de cet ancien dirigeant.
L’opposition a demandé le report des élections compte tenu des tensions actuelles, mais le pouvoir dit niet et la MINUSCA soutient la position des autorités, tout comme des partenaires de la Centrafrique qui considèrent que les urnes restent le seul moyen pour accéder au pouvoir et que les élections crédibles et pacifiques sont la seule solution pour mettre un terme à l’instabilité.
Rappelons que François Bozizé a vu candidature à la présidentielle rejetée par la Cour constitutionnelle, en raison du fait qu’il est sous le coup d’un mandat d’arrêt lancé par la justice centrafricaine.
Pour pouvoir sécuriser le scrutin, le Conseil de sécurité des Nations unies, qui s’est penché sur la situation actuelle en Centrafrique le lundi 21 décembre, a demandé un renforcement des moyens de la MINUSCA.
Bangui a fait aussi appel au soutien du Rwanda et de la Russie. Le premier pays a envoyé plusieurs soldats en Centrafrique, tandis que le deuxième a fait part de l’envoi de 300 instructeurs militaires pour renforcer la sécurité dans le pays.